Tiens, voici une nouvelle peur,
Qui s’invite comme une soeur ;
Prend des airs si familiers,
Comme si ensemble étions élevés.
Mais aujourd’hui, j’ai grandi
Un peu plus près de qui je suis,
Avec amour, je te vois,
Et te dissocie de moi.
Je reconnais tes faces cachées,
Tes coups de Maître, tes formes variées ;
Les remparts élevés de tes projections apeurées,
Révélant la fragilité et le sombre dissimulés ;
Puissance d’une conscience collective,
Qui dans l’ombre prend les directives
Aujourd’hui, j’ai grandi,
De moi, je me suffis,
Dans l’amour, je t’accueille,
De toi, je franchis le seuil.
Je vois avec lucidité, le terrain de jeu offert ;
Des places vides d’amour, peuplées de chimères ;
Des trous de conscience en absence de présence ;
Des grands écarts entre mes dires et mes faires ;
Des masques entre mon être et mon paraître ;
De la puissance que je perds à l’intérieur,
Au pouvoir que je donne à l’extérieur ;
Raison à toi, de me croire limité,
Force à moi, de te détrôner.
Mais aujourd’hui, j’ai grandi,
Je sais qui je suis,
Dans l’amour, je t’enlace,
De toi, se perd la trace.
Avec toi, mes rêves restent sur papier,
Sans toi, ils deviennent réalité ;
Avec toi, j’explore un monde illusionniste,
Sans toi, s’inscrit une dimension optimiste ;
Avec toi, je suis la direction tracée,
Sans toi, j’emprunte la nouveauté.
Mais aujourd’hui, j’ai grandi,
Je suis celui que je suis,
Je crois en l’amour comme convertisseur positif,
Je crois en l’amour comme aimant évolutif.
Troquant la peur de manquer contre la foi en l’abondance,
Transformant la peur de mourir en joie d’Etre éternel.
Dans nos fils conducteurs d’amour, reliance au Tout universel ;
Dans le sens de nos vies retrouvé ; beauté, équité en arborescence.
Je laisse la main d’une sœur adoptive, pour rejoindre mes frères, là-bas sur l’autre rive !